https://www.open.online/2023/06/12/studio-greenpeace-wwf-legambiente-rinnovabili-entro-2035
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Dans la lutte contre la crise climatique, la production d’énergie joue certainement un rôle de premier plan.Depuis toutes les émissions du CO2 rejeté dans l’atmosphère, 73,2 % proviennent du secteur de l’énergie.Il n'est donc pas surprenant que la transition des combustibles fossiles vers sources renouvelables est devenue l’une des pierres angulaires de la transition écologique.En 2022, à la faveur de la guerre en Ukraine et des craintes de pénurie de gaz, l’énergie est devenue l’une des priorités des gouvernements européens.Au point que, selon l'Agence internationale de l'énergie, le conflit pourrait même avoir accéléré la transition vers des sources propres.En mars dernier, l’Union européenne s’est fixé un nouvel objectif ambitieux :obtenir au moins 42,5 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2030.
Et l'Italie ?En 2021, notre pays a généré 18,36 % de son énergie primaire à partir de sources renouvelables.Un chiffre en augmentation, mais à un rythme encore trop lent.Pourtant, selon une étude présentée aujourd'hui à Rome, l'Italie a tous les atouts pour y parvenir 100% renouvelable d'ici 2035.Le document - commandé par Greenpeace Italia, Legambiente et WWF Italia et créé par groupe de réflexion ECCO et d'Artelys – montre quelles caractéristiques doit avoir un système électrique totalement décarboné.Le ministre de l'Environnement aurait également dû assister à la soirée de présentation qui a eu lieu cet après-midi, le 12 juin. Gilberto Pichetto, qui a cependant décidé d'annuler tous ses engagements publics jusqu'aux funérailles de Silvio Berlusconi.
Comment arriver à 100 % d’énergies renouvelables
Pour parvenir à une production électrique à 100 % à partir de sources renouvelables, l’étude estime qu’une augmentation de plus de 90 GW sera nécessaire par rapport à la capacité installée en 2021.Un chiffre légèrement supérieur aux 85 GW estimés par Elettricità Futura, la branche de Confindustria qui regroupe les entreprises du secteur électrique italien.Cependant, y arriver ne sera pas une promenade de santé.L'étude parle de « l'urgence d'une changement de rythme évident par rapport aux niveaux actuels d’installation annuelle de capacités renouvelables. »Soit « environ 8 fois plus » que les tarifs actuels.Et en fait, même si les données augmentent, les énergies renouvelables progressent beaucoup plus lentement en Italie qu’ailleurs.En 2022, notre pays a installé 3 GW de puissance nouvelle, contre 5 en France, 9 en Espagne et 11 en Allemagne.L’objectif, estime l’étude commandée par les trois associations environnementales, est d’atteindre environ 250 GW de capacité renouvelable installée d’ici 2035.
Le scénario décrit dans le document est présenté comme « la voie la plus économique pour garantir à la fois l'objectif de décarbonation et la sécurité énergétique ».Dans les 29 pages d'analyse l'hypothèse n'apparaît jamais nucléaire.De même qu’il n’y a pas d’utilisation de systèmes de captage et de stockage du CO2 (Captage et stockage du carbone), qui représentent actuellement une technologie encore trop coûteuse et peu fiable.Quant au gaz, le document estime que sa contribution au mix énergétique italien en 2035 sera quasiment nulle.L'étude impose également un plafond à l'utilisation de biomasse, qui sont certes des sources renouvelables mais "leur neutralité carbone n'est pas si évidente".Parallèlement à la production d’énergie, la question du stockage deviendra également de plus en plus centrale.L'étude ECCO-Artelys prévoit le besoin de 15 GW de piles et 11 GW de pompage déjà en 2030.
Les politiques nécessaires
Bref, le chemin est long.Mais pour Greenpeace, WWF et Legambiente, l’objectif de 100 % d’énergies renouvelables est à portée de main.Pour y parvenir, vous devez d'abord mettre à jour un document, le Pniec (Plan national intégré énergie et climat), «d’où découle la garantie que les choix réglementaires et l’accompagnement de la transition seront cohérents avec les objectifs climatiques».L'étude commandée par les trois associations environnementales suggère quelques mesures réglementaires.D'abord, un correction de l'aide dans la facture, qui devrait être révisé pour inciter à une réduction de la consommation des ménages.Deuxièmement, concentrez-vous surefficacité énergétique des bâtiments avec l'actuel dispositif de bonus Eco-Super qui, selon l'étude, devrait devenir "une structure permanente pour accompagner les rénovations de l'habitat".
Un autre chapitre concerne la révision de processus d'autorisation pour les centrales d'énergie renouvelable.Les gouvernements Draghi et Meloni ont réitéré à plusieurs reprises leur volonté de simplifier les processus.Mais jusqu’à présent, les efforts ne semblent pas suffisants."Il est nécessaire de formaliser la responsabilité du ministère de la Culture par rapport aux objectifs de l'État en matière de transition énergétique, ou de simplifier les modalités par lesquelles le Premier ministre peut surmonter son opposition lorsque cela est nécessaire", suggère le document.Enfin, l’étude ECCO-Artelys suggère d’abandonner définitivement les énergies fossiles.Tout d’abord pour des raisons économiques :«Aujourd'hui, le seul moyen pour un client d'électricité de s'affranchir totalement de la volatilité liée au gaz est de se déconnecter du réseau en s'équipant de photovoltaïque et de stockage», lit-on dans le document.Deuxièmement, en examinant certains projets de plantes fossiles annoncé ces dernières années mais pas encore construit, qui - insiste l'étude - "devrait être transformé en stockage".
Crédits photos :UNSPLASH/Alex Eckermann