Feu vert du Parlement européen à la nouvelle directive sur les délits environnementaux.Des amendes pouvant aller jusqu'à 40 millions d'euros

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https://www.open.online/2024/02/27/parlamento-europeo-direttiva-crimini-ambientali-cosa-prevede

Cette disposition, fortement réclamée par les principales associations et ONG, accroît le nombre de délits contre l'environnement."Avec cet accord, le pollueur paie", a commenté le député européen Manders, rapporteur de la nouvelle directive.

Depuis Strasbourg – La protection de l’environnement est importante.Punir ceux qui lui font sciemment du mal est tout aussi important.C'est ainsi que vient le feu vert définitif à la nouvelle directive sur les délits environnementaux de Strasbourg, où se déroule la session plénière du Parlement européen.Il s’agit d’une mesure attendue depuis des années par les principaux groupes écologistes et qui apporte essentiellement deux nouveautés :davantage de crimes et des peines plus sévères.L'une des principales innovations de la directive - définitivement approuvée par 499 voix pour et 100 contre - est l'introduction du délit "qualifié" de destruction d'un écosystème, qui sera assimilé (d'un point de vue pénal) à l'écocide, c'est-à-dire la « destruction sciemment perpétrée d'un environnement naturel ».

Comment est née la disposition

Le texte voté aujourd'hui par le Parlement européen, sur lequel un accord a été trouvé avec le Conseil en novembre dernier, met à jour la précédente directive de 2008.Si à Bruxelles il a été décidé de réviser les règles, la raison est simple :Les crimes environnementaux sont en augmentation et, selon une estimation de la Commission européenne, ils représentent désormais la quatrième activité criminelle au monde, ainsi que l'une des principales sources de revenus du crime organisé.suite au vote en plénière, le rapporteur du Parlement européen Antonius Manders (PPE, Pays-Bas) a déclaré :"Avec cet accord, le pollueur paie", a commenté l'eurodéputé néerlandais PPE Antonius Manders, rapporteur de la nouvelle directive.«Tout dirigeant d'entreprise responsable d'une pollution peut désormais être tenu responsable de ses actes, au même titre que l'entreprise».

Les nouveaux délits

Avec la nouvelle directive approuvée aujourd'hui, les délits environnementaux couverts par le droit pénal de l'Union européenne passent de 9 à 18.Parmi les nouvelles entrées figurent le trafic de bois, qui est l'une des principales causes de déforestation dans certaines régions du monde, le recyclage illégal de composants polluants des navires et la violation des lois sur les substances chimiques.Le Conseil et le Parlement de l'UE ont également prévu la possibilité de considérer ces délits comme « qualifiés » s'ils provoquent la destruction, des dommages irréversibles ou durables à un écosystème de taille ou de valeur considérable.

Maxi-sanctions

Non seulement le nombre de délits augmente, mais aussi le montant des amendes infligées aux contrevenants.Quiconque commet l’un des délits couverts par la directive s’expose à des sanctions résolument sévères.Pour les crimes intentionnels entraînant la mort de personnes, la peine maximale peut aller jusqu'à plus de 10 ans de prison.Dans le cas des personnes morales - c'est-à-dire des organismes publics, des entreprises privées, des associations - la directive prévoit une sanction égale à au moins 5 % du chiffre d'affaires global ou, à défaut, à 40 millions d'euros pour les délits les plus graves.Les juges ont également la possibilité d'appliquer des mesures supplémentaires, notamment en imposant à l'auteur du crime l'obligation de réparer les dommages causés à l'environnement ou d'indemniser les coûts en résultant.

Photo de couverture :EPA/Stéphanie Lecocq | Un groupe de militants de « Stop Ecocide International » manifeste devant le siège européen à Bruxelles (20 octobre 2022)

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