https://www.open.online/2024/02/27/nature-restoration-law-approvazione-parlamento-europeo
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Depuis Strasbourg – Le feu vert du Parlement européen à la proposition a été accueilli par de longs applaudissements presque libérateurs Loi sur la restauration de la nature, l’un des piliers les plus ambitieux mais aussi les plus contestés du Pacte vert.Le nouveau texte de loi sur la restauration de la nature, fruit d'un compromis conclu ces derniers mois entre les différentes institutions européennes, il a réussi à rassembler suffisamment de voix pour obtenir le feu vert de la Chambre européenne, qui met ainsi au coffre-fort une autre disposition symbolisant cette stratégie verte qui est devenue l'un des sujets les plus débattus en vue des élections européennes de juin.Le vote d'aujourd'hui sur Loi sur la restauration de la nature il a été considéré par de nombreux observateurs comme un indice important du jeu des alliances qui débutera au lendemain du vote.Les plus populaires – et avec eux Ursula von der Leyen – chercheront-ils une droite ou resteront-ils fidèles à cette « majorité Ursula » qui a fait du Green Deal l’un de ses principaux héritages politiques ?Le vote d'aujourd'hui n'apporte pas de réponses définitives, mais peut-être quelques indices le font.La mesure a été adoptée avec 329 voix pour, 275 contre et 24 abstentions.Parmi les partisans, certains députés du PPE ont choisi de se joindre aux centristes, aux gauchistes et aux verts pour approuver le nouveau règlement.
Les objectifs 2050, les retombées économiques et le « frein d’urgence »
La nécessité d’approuver une loi sur la restauration de la nature part d’un simple fait :80 % des habitats européens, selon les estimations de Bruxelles, sont dans un état dégradé.L'objectif de la nouvelle disposition, aussi nouveau qu'ambitieux, consiste non seulement à protéger les espaces naturels les plus menacés, mais également à restaurer certaines des zones déjà dégradées.D’ici 2030, les pays de l’UE devront restaurer au moins 20 % des zones marines et terrestres, 60 % d’ici 2040 et 90 % d’ici le milieu du siècle.Selon la Commission européenne, la réalisation de ces objectifs entraînera des avantages à la fois environnementaux et économiques, du moins à long terme.En fait, selon les estimations de Bruxelles, chaque euro investi dans la restauration des écosystèmes se traduira par au moins 8 euros gagnés.L'exécutif européen veillera au respect effectif du règlement et le Conseil lui a également demandé de présenter - dans un délai d'un an après l'entrée en vigueur de la disposition - un rapport incluant les ressources économiques disponibles au niveau communautaire pour financer toutes les interventions requises.Le texte final du règlement approuvé aujourd'hui prévoit enfin un "frein d'urgence", qui permettra de reporter certains objectifs en cas de craintes liées à la sécurité alimentaire.
L'impact sur l'agriculture
Les facteurs suivants ont également contribué à alimenter certains doutes quant à la possibilité pour le Parlement européen d'approuver définitivement la mesure. manifestations de tracteurs, qui se sont encore fait entendre hier à Bruxelles, à l'occasion du Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE.La loi sur la restauration de la nature contient en effet certaines dispositions très critiquées par le secteur agricole.La disposition demande notamment aux pays membres d’atteindre une tendance positive pour au moins deux des indicateurs suivants d’ici fin 2030 :le soi-disant « indice des papillons des prairies », la part des terres agricoles à forte biodiversité et le stock de carbone dans les sols minéraux cultivés.Ces domaines, explique la Commission, représentent le moyen le plus rentable de réduire les émissions du secteur agricole, responsable d'environ 11 % des émissions de gaz à effet de serre dans l'ensemble de l'Union européenne.
Photo de couverture :UNSPLASH/Ally Griffin