https://www.open.online/2024/01/09/transizione-ecologica-sussidi-di-stato-unione-europea
- |
L’avenir de la transition écologique se joue (aussi) avec les subventions.L'année dernière, la Commission européenne a desserré les liens des protocoles stricts sur les aides d'État aux projets pour des technologies à impact zéro.Une stratégie créée pour empêcher la fuite des soi-disant entreprises technologie propre aux Etats-Unis et qui a commencé à montrer ses premiers résultats ces derniers jours.Hier, lundi 8 janvier, Bruxelles a donné son feu vert à deux grands projets.Le premier concerne une aide de 2,9 milliards d'euros allouée par le gouvernement français pour soutenir la production de batteries, de panneaux solaires, d'éoliennes et de pompes à chaleur.Le second fait référence à un prêt de 902 millions d'euros accordé par le gouvernement allemand à l'entreprise Northvolt pour la construction d'une gigafactory à Heide, en Allemagne.C'est le premier cas de aide de contrepartie, dans lequel un État européen équivaut aux subventions offertes par un pays étranger pour convaincre l'entreprise de rester à l'intérieur des frontières de l'UE.« Sans cette aide, Northvolt aurait construit sa propre usine aux États-Unis, où elle aurait bénéficié de l'aide deLoi sur la réduction de l'inflation», a expliqué la vice-présidente de la Commission Margrethe Vestager.
Comment fonctionnent les nouvelles règles européennes
Les deux aides d'État qui ont reçu le feu vert de Bruxelles ont été approuvées dans le cadre du nouvelles règles sur les aides d’État introduites avec le plan industriel pour le Green Deal.Il s’agit essentiellement de la stratégie par laquelle l’Union européenne vise à accroître considérablement la production de technologies propres.Comme?En simplifiant le cadre réglementaire, en élargissant les limites des contrôles sur les subventions publiques et en garantissant que les milliers d'emplois créés par ces nouveaux secteurs restent à l'intérieur des frontières européennes.Les gouvernements nationaux financent ces énormes projets.La différence est que, par rapport au passé, les aides d’État ne sont plus considérées par Bruxelles comme une distorsion de concurrence mais comme une contribution inévitable – de la part de l’État membre et de l’UE – au soutien du secteur.Grâce à ce mécanisme, en effet, un gouvernement qui souhaite planifier la construction d'une usine de production de panneaux solaires pourrait, par exemple, demander un prêt à la Banque européenne d'investissement (BEI) et utiliser ensuite une partie des fonds pour soutenir des entreprises réalisent le projet avec l’aide de l’État.
Technologies zéro émission
Parmi les technologies qui peuvent profiter de ces nouvelles règles figurent les systèmes photovoltaïques, ceux destinés à la production d'énergie éolienne, les batteries, les pompes à chaleur, etc.Selon les estimations de la Commission européenne, d’ici 2030, le marché des technologies à zéro émission nette représentera un chiffre d’affaires mondial de 600 milliards par an.Et Bruxelles souhaite qu'un maximum d'investissements soient réalisés à l'intérieur des frontières de l'UE.«La production de technologies à impact zéro en Europe présente un intérêt stratégique pour l'économie et la société européennes», a résumé Vestager.L'objectif, jamais caché, est aussi d'éviter une fuite des entreprises européennes à l'étranger.Notamment vers les Etats-Unis de Joe Biden, qui a lancé l'année dernière leLoi sur la réduction de l'inflation (Colère).Il s'agit d'un vaste paquet de mesures qui comprend, entre autres, 369 milliards de dollars destiné aux entreprises productrices de technologies vert sur le sol américain.
17,7 milliards également en Italie
Les aides d'État de la France et de l'Allemagne ne sont pas les seules à avoir reçu l'aval de la Commission européenne.Juste avant Noël, l'Italie a également obtenu le feu vert pour un plan de 17,7 milliards d'euros.Un chiffre qui servira à soutenir la construction d’un système centralisé de stockage d’électricité.Les centrales financées par le gouvernement italien auront une capacité totale de plus de 9 GW et sont considérées comme fondamentales pour l'intégration des sources renouvelables dans le système électrique italien.Le solaire et l'éolien sont en effet considérés comme des sources « intermittentes », dans le sens où leur production d'énergie il est irrégulier et soumis à des facteurs extérieurs (le soleil et le vent).Les systèmes de stockage permettent de stocker l’excédent d’électricité dans les moments de surgénération et de l’utiliser en période de pénurie, évitant ainsi la perte d’une partie de l’énergie produite.« Celle adoptée par l'Italie est une approche innovante, qui pourrait représenter un modèle de référence sûr également au niveau international », s'est réjouie le ministre de l'Environnement. Gilberto Pichetto après le feu vert de Bruxelles.L'enveloppe de 17 milliards sera répartie sur les dix prochaines années et les bénéficiaires seront sélectionnés au travers d'un appel d'offres spécifique.
Photo de couverture :EPA/Stéphanie Lecocq | La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présente le « Plan industriel du Green Deal » (Bruxelles, 1er février 2023)