Cop28, adieu aux combustibles fossiles est ignoré dans la dernière version.Le nucléaire fait également partie des technologies zéro émission

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https://www.open.online/2023/12/11/cop28-ultima-bozza-cosa-prevede

Dernier rush des négociations à la conférence des Nations Unies sur le climat à Dubaï.Mais les experts du groupe de réflexion Ecco mettent en garde :«Le texte sera rejeté, cette COP sera encore longue»

A la veille de la conclusion de la Cop28, la conférence de l'ONU sur le climat en cours à Dubaï, les négociations sur la déclaration sont entrées dans leur ultime élan.Dans le dernier projet d'accord rendu public aujourd'hui, lundi 11 décembre, par la présidence émiratie, apparaissent deux éléments dignes de considération.Le premier :il n'y a aucune mention du suppression progressive, c’est-à-dire l’élimination progressive des énergies fossiles.La seconde :il existe également l’énergie nucléaire et les centrales de captage et de stockage du CO2 parmi les technologies zéro émission considérées comme fondamentales pour la transition énergétique.Le projet de document, qui a été réduit de 27 à 21 pages par rapport à la version précédente, reconnaît la nécessité « d'une réduction profonde et rapide de la consommation et de la production de combustibles fossiles de manière juste, ordonnée et équitable, afin de atteindre zéro émission nette d’ici, avant ou vers 2050, comme le recommande la science. »

Le compromis sur la sortie des énergies fossiles

La référence tant souhaitée aux énergies fossiles est donc apparue dans le projet d'accord dont la version finale doit être approuvée à l'unanimité.Ce qui change, le cas échéant, c'est la formule :Pas plus suppression progressive (élimination progressive), mais réduction progressive (réduction progressive).Ceux qui insistent pour utiliser cette dernière expression, plus douce que la première, sont surtout trois pays – la Russie, l’Iran et l’Arabie Saoudite – qui fondent une bonne partie de leur économie sur le pétrole, le gaz et le charbon.« L'élimination progressive ne signifie pas que tous les pays abandonnent les combustibles fossiles en même temps », a précisé aujourd'hui le secrétaire général de l'ONU. António Guterres, retournant à Dubaï pour le dernier rush des négociations.«Dans la course contre la montre – a-t-il ajouté – j'ai demandé aux partis un maximum d'ambition et de flexibilité.Nous avons besoin d'un compromis pour trouver une solution."

Technologies « zéro émission »

Parmi les autres éléments inclus dans la dernière version de l’accord final, il y a d’autres éléments dignes de mention.Deux surtout :un engagement à tripler la capacité mondiale d'énergie renouvelable et à doubler l'efficacité énergétique d'ici 2030.Cependant, le texte proposé par la présidence de la COP28 indique également deux technologies jugées controversées :l’énergie nucléaire et les technologies de réduction et d’élimination du CO2.Ces dernières, notamment, sont encore peu efficaces, peu répandues et très coûteuses.La présidence émiratie, lit-on dans le document, exhorte toutes les parties à « accélérer les technologies à émissions nulles et faibles, y compris, entre autres, les énergies renouvelables, le nucléaire, les technologies de réduction et d'élimination, y compris le captage, l'utilisation et le stockage du carbone, et la production d'énergie à faible émission. -l'hydrogène carboné pour renforcer les efforts visant à remplacer les technologies fossiles sans relâche dans les systèmes énergétiques".

Des négociations encore longues

Selon le groupe de réflexion italien sur le climat Ecco, il est très difficile que le dernier projet d'accord proposé par la présidence de la COP28 puisse réellement rassembler tous les pays participant au sommet de Dubaï.«Nous nous attendons à un rejet de plusieurs côtés – commentent les experts d'Ecco -.En fait, la présidence laisse la porte ouverte à toutes les technologies sans choisir une direction claire.En fait, le projet ne choisit pas et crée de la confusion, même s'il met l'accent sur le triplement des énergies renouvelables et le doublement de l'efficacité."Le risque, comme cela s'est souvent produit par le passé, est que les négociations s'étendent au-delà de la fin naturelle de la conférence, fixée au 12 décembre.«Cette Cop – poursuit la note d'Ecco – sera encore longue si la présidence veut aboutir à un texte de compromis signé par tous».

Cheville:"On peut et on doit faire davantage"

Parmi les voix les plus critiques à l’égard du dernier projet publié par la présidence émiratie figurent également de nombreux responsables politiques européens.Pour Wopke Bastiaan Hoekstra, commissaire européen au climat, "le texte tel qu'il est est décevant".Le successeur de Frans Timmermans il reconnaît qu '«il y a de bonnes choses».Ce qui manque, c’est la référence explicite à l’élimination progressive des combustibles fossiles.Et sans cela, prévient Hoesktra, "nous ne pouvons pas accepter ce texte".Le ministre de l'Environnement exprime également un avis similaire Gilberto Pichetto Fratin, qui commente :«Plus peut et doit être fait.Nous travaillons avec des partenaires européens pour améliorer la proposition de la présidence émiratie.Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour parvenir à un texte plus ambitieux."

Photo de couverture :EPA/Martin Divisek | Un activiste indien manifeste lors d’un événement COP28 en cours à Dubaï, aux Émirats arabes unis (11 décembre 2023)

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