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ROME – Elle s'est tenue aujourd'hui, au siège romain de ANBI (Association nationale des consortiums de gestion et de protection des terres et des eaux d’irrigation), l'assemblée EUWMA (Union européenne des associations de gestion de l'eau) auxquelles ont adhéré les organismes publics, locaux et régionaux de gestion de l'eau de dix États membres de l'Union européenne :Belgique, Italie, Hongrie, Allemagne, France, Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Roumanie et Pays-Bas.
A cette occasion, le président de ANBI, Francesco Vincenzi, assume la présidence tournante européenne.Une présidence confiée l'année dernière à la Belgique avec Sam Coulier :les Belges sont intervenus en expliquant que le thème de leur présidence concernait la « salinisation » de l'eau, un problème très répandu et pas seulement sur leur territoire.
LES OBJECTIFS DE LA NOUVELLE PRÉSIDENCE ITALIENNE DE L'EUWMA
Vincenzi expliqué lors de la réunion les objectifs prioritaires de la nouvelle présidence italienne de l'EUWMA, qui durera un an comme établi par la rotation.« Aujourd'hui, la gestion du territoire et la protection de l'environnement sont souvent opposées - a expliqué le Président Vincenzi - Nous parlons de anthropisation versus renaturalisation pourtant, la question est décidément complexe. »
Pour donner un exemple :« 30 % des plaines italiennes n'existent que grâce à plus de 800 pompes qui les maintiennent au sec :ce sont des terres situées en dessous du niveau de la mer.Il existe environ 600 pompes à eau dans le nord-est. Si leur fonctionnement était suspendu, la côte de Ravenne à Trieste disparaîtrait.Le site touristique italien est un site artificiel, tout comme par exemple une bonne partie de la vallée du Pô."
La question que l’Italie place au centre de cette présidence est donc : « Avons-nous besoin d’un bond en arrière ou d’un grand bond en avant ?.Un défi culturel à relever avec les 9 pays concernés qui concentre l'attention sur :ledes infrastructures qui permettent la gestion de la pénurie d'eau et de la sécheresse dans les programmes d'irrigation/réutilisation de l'eau ;des infrastructures hydrauliques et énergétiques telles que des panneaux solaires REC suspendus à des câbles au-dessus des canaux.
« Avec ces panneaux solaires – expliquent-ils au siège ANBI– nous économisons 73 millions de litres d'eau qui sont acheminés vers les fermes locales, générant 8,4 millions de KW d'énergie par an depuis 2017. »
« La pénurie d'eau a des répercussions sur la production alimentaire - poursuit Vincenzi - la pénurie alimentaire augmente donc l'inflation d'environ 5 points.Ce problème concerne le manque d’infrastructures dont les citoyens paient les conséquences.La prévention coûte 7 fois moins cher que l’urgence.Cependant, nous savons que la vitesse du financement est très différente de la vitesse du changement climatique.Une urgence qui touche toute l’Europe et le monde entier. »