https://www.open.online/2024/03/14/solastalgia-eco-ansia-futuro-ambiente-cosa-e
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En juillet dernier, une fille était est intervenu au Festival du Film de Giffoni en s'adressant directement au ministre Gilberto Pichetto Fratin et avouant qu'elle souffre d'éco-anxiété, qu'elle a très peur pour l'avenir et qu'elle n'a donc pas l'intention d'avoir d'enfants.Cette crainte que la planète finisse mal, que l'environnement continue de se dégrader et que les efforts individuels ne suffisent pas à enrayer le déclin, grandit chez les jeunes et les très jeunes.Cela a été discuté récemment, comme l'a rapporté le Corriere della Sera, au séminaire Psychologie de la marche pour le bien-être organisé à Rhêmes-Notre-Dame par l'Ordre des Psychologues du Piémont en collaboration avec l'Ordre du Val d'Aoste.La quarantaine de professionnels, aux côtés du climatologue Luca Mercalli, ont également évoqué le lien étroit entre environnement et santé mentale, évoquant le cas de la solastalgie, ou de l'éco-anxiété, ou encore de l'anxiété climatique :cet état de mal-être provoqué par les problèmes de pollution et de changement climatique de la Terre.Parmi les symptômes les plus courants de cet inconfort figurent les crises de panique, le sentiment de culpabilité de ne pas pouvoir en faire assez, l'épuisement professionnel, le stress, l'apathie.Comme cette fille l'a dit en s'adressant à Pichetto Fratin :«Je pense que je n'ai pas d'avenir.Ces jours-ci, dans mon pays natal, la Sicile, tout brûle.Je ne sais pas si je veux avoir des enfants, et puisque vous parlez de 2030, 2050, d'objectifs que je sens sincèrement lointains, n'avez-vous pas peur pour vos enfants ou vos petits-enfants ?".Selon les toutes premières études menées à l’étranger par l’American Psychological Association, cela peut être un signal d’alarme qui, s’il est identifié et traité dès les premiers stades, peut également vous inciter à adopter des comportements vertueux.Comme par exemple un plus grand engagement dans la collecte sélective des déchets et dans ses choix d'achats quotidiens.Mais si elle est associée à d’autres facteurs, elle peut devenir pathologique et paralysante, au point de s’associer et de déclencher d’autres troubles comme les troubles de l’alimentation.Car si la planète est épuisée par l’exploitation humaine, nous renonçons à nous nourrir et nous retrouvons paralysés dans nos choix.Selon certains chercheurs, la clé pour désamorcer la paralysie de l’éco-anxiété réside dans la nature.Pour répondre à ce malaise, lors du séminaire le chercheur et psychologue Francesco Becheri a proposé une immersion dans une nature non contaminée, pour retrouver distance et sérénité, tout comme en Europe du Nord, on encourage les gens à s'engager activement envers l'environnement et à retrouver une relation intime avec nature.