Italie, fureur thérapeutique pour sauver le ski :plus d'argent public pour la neige artificielle

Lindipendente

https://www.lindipendente.online/2024/01/04/italia-accanimento-terapeutico-per-salvare-lo-sci-altri-soldi-pubblici-per-la-neve-artificiale/

S'il est un secteur dans lequel l'impact du changement climatique est visible à l'œil nu, c'est bien celui des domaines skiables, dans lequel la "matière première", à savoir la neige naturelle, se raréfie, presque au point de disparaître à mesure que les baisses d'altitude.Pour tenter d'atténuer les effets d'un problème structurel qui ne peut évidemment pas être résolu à la racine, le gouvernement italien - selon la logique habituelle des "plans d'aide" et des "fonds spéciaux" - continue de fournir des fonds aux particuliers en difficulté pour nouveaux systèmes de neige artificielle.L'exécutif a en effet déjà bien prévu à cet effet 147 millions d'euros, notamment pour la construction de réservoirs d'approvisionnement en eau, pour la rénovation des téléphériques et pour la construction de gros tas de neige technique, utiles pour démarrer tôt la saison hivernale.Et, alors que les stratégies en faveur d’un tourisme durable sérieux passent clairement au second plan par rapport aux autres 200 millions les non remboursables sont déjà dans l'assiette.Une technique qui entraîne non seulement de lourds inconvénients d'un point de vue économique, mais aussi de graves conséquences environnementales à long terme.

La promotion de « l'attractivité touristique » des zones de montagne et des stations de ski à travers « la mise en œuvre de la rénovation, de la modernisation et de l'entretien des téléskis et des systèmes d'enneigement artificiel » est objet décret interministériel n°7297 du 11 avril 2023, lié à la manœuvre de l'année dernière, que le gouvernement Meloni met progressivement en œuvre.La loi prévoit spécifiquement un investissement de 200 millions d'euros pour la phase 2023-2026 (50 millions d'euros sont déjà prêts pour la Lombardie, plus de 25 pour le Piémont), principalement pour des installations situées en moins de 2 mille mètres de haut.Des endroits où la quantité de neige a considérablement diminué ces dernières années.Pour les politiques de tourisme durable, qui voient parmi leurs objectifs le renforcement des grandes destinations culturelles à travers la réduction des émissions et le soutien aux structures d'hébergement et aux entreprises touristiques dans les activités utiles à l'obtention de certifications de durabilité, le gouvernement a plutôt attribué miettes : seulement 25 millions au total.Et si, d'un côté, l'argent public est nécessaire pour maintenir le secteur en activité, de l'autre, la seule façon d'enneiger artificiellement les montagnes est d'utiliser d'énormes quantités d'eau, qui proviennent toujours de ruisseaux, de rivières, de sources ou des réseau d'eau potable.En effet, pour couvrir un hectare de pente, où se trouve déjà une base de neige naturelle, environ mille mètres cubes d'eau et entre 2 mille et 7 mille kilowattheures.Tout cela sans considérer les répercussions environnementales importantes de ces opérations, avec des dommages physiologiques sur la flore et la faune des montagnes et une nouvelle hausse des températures.Mais ce n’est pas seulement le gouvernement de centre-droit qui s’oriente dans cette direction :fin décembre, en effet, la région Émilie-Romagne - dirigée par le démocrate Stefano Bonaccini - a attribué plus de 4 millions et demi de rafraîchissements pour les entreprises qui contrôlent les remontées mécaniques à basse altitude suite au manque de précipitations de l'hiver dernier.

Bref, ce que nous vivons, ce sont des hivers exceptionnels par rapport au passé, qui semblent pourtant destinés à devenir des habitudes intrinsèquement lié au réchauffement climatique.La criticité de la situation avait déjà été soulignée en 2007 par l'Organisation de coopération et de développement économiques qui, sur la base des preuves scientifiques disponibles à l'époque, mis en évidence les fortes incertitudes quant à l'avenir du tourisme hivernal en raison de la réduction déjà significative de la couverture neigeuse, présentant le changement climatique comme « un défi sérieux pour le développement social et économique ».Sur l'ensemble des stations de ski présentes sur la péninsule, elles représentent aujourd'hui environ quatre vingt dix pour cent être recouvert de neige artificielle en raison des températures de plus en plus élevées.À cette fin, environ 95 millions de mètres cubes d'eau sont utilisés chaque année et un coût de 136 mille euros par hectare de piste.Et à mesure que vous essayez de colmater le trou en tâtonnant, il continue de s’élargir.

[Stéfano Baudino]

Autorisé sous: CC-BY-SA
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