https://www.open.online/2023/11/22/regolamento-imballaggi-ue-voto-parlamento-cosa-cambia
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Ni les protestations de l'Italie ni celles d'ailleurs n'ont suffi 500 amendements présenté la semaine dernière pour arrêter l'approbation du Ppwr, le nouveau règlement européen sur le recyclage et la réutilisation des emballages.Aujourd'hui, mercredi 22 novembre, le Parlement européen a donné son feu vert à cette mesure, l'une des nombreuses qui composent le paquet législatif européen du Green Deal.La mesure a été adoptée avec 426 voix pour, 125 contre et 74 abstentions.Ces dernières semaines, suite au vote de la Commission Environnement, la pression exercée par l'Italie pour enterrer – ou du moins atténuer – les nouvelles règles s'est intensifiée.Non seulement le gouvernement italien, mais aussi des dizaines d’associations professionnelles et de producteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et de restauration se sont fermement opposés à cette mesure.Avec le feu vert d'aujourd'hui, la Chambre européenne a exprimé sa position définitive sur cette disposition, ouvrant ainsi la phase finale des négociations, avec les trois institutions européennes - Commission, Parlement et Conseil - qui doivent trouver un accord définitif sur le texte.L'Espagne, présidente tournante du Conseil de l'UE, a bien l'intention de clore le dossier avant la fin de l'année, notamment lors de la réunion des ministres de l'Environnement prévue à la mi-décembre.
Ce qui change avec les nouvelles règles
L’objectif du Ppwr – acronyme qui signifie Règlement sur les emballages et les déchets d’emballages – est de réduire la quantité de déchets produits dans les pays de l’Union européenne en éliminant les emballages superflus, en intensifiant l’activité de recyclage et en se concentrant avec plus de conviction sur la pratique du réemploi.La principale innovation introduite par la disposition concerne l'interdiction de certains emballages jetables à compter du 31 décembre 2027.En cas d'autorisation définitive, d'ici cette date les sacs en plastique légers de moins de 15 microns et les emballages jetables utilisés pour les fruits et légumes de moins d'un kilo et demi devront disparaître de la circulation.Autrement dit:sacs à salade, filets d'oranges, paniers de tomates et plus encore.Les nouvelles règles affecteront non seulement la grande distribution, mais également le secteur Horeca, c'est-à-dire les bars, restaurants et hôtels.Ici aussi, la ligne générale est de dépasser une fois pour toutes l’usage unique au profit du réemploi.Par exemple, les paquets de shampoing ou autres liquides inférieurs à 50 ml seront interdits, tandis que dans les bars il faudra dire adieu aux sachets individuels de mayonnaise, ketchup, sucre ou autres condiments.Les propriétaires des lieux devront également garantir aux consommateurs la possibilité, s'ils le souhaitent, de remplir leur propre contenant de boissons en vrac.
Les dérogations demandées par l'Italie passent
Parmi les innovations présentées aujourd'hui, peu avant le vote en plénière, figurent également certaines dérogations fortement réclamées par les députés italiens.Parmi les amendements approuvés, en effet, certains portent la signature de nombreux députés européens de notre pays, appartenant à des forces politiques très différentes.Le principal demande, approuvée aujourd'hui par la Chambre européenne, prévoit une exemption des objectifs liés au réemploi pour tous les pays (comme l'Italie) particulièrement vertueux en matière de recyclage :Les États qui démontrent qu’ils recyclent au moins 85 % des emballages sont dispensés de devoir également atteindre des objectifs de réutilisation.Un changement qui a été salué comme une victoire par le gouvernement italien.«Aujourd'hui au Parlement européen, grande victoire pour Forza Italia et le PPE avec des changements importants dans la réglementation sur les emballages.La dérive populiste vers une réutilisation excessive qui pénalise l'industrie et l'agriculture a été bloquée", s'est réjoui le vice-premier ministre. Antonio Tajani.
Données sur les déchets d'emballages
Les données sur les déchets d'emballages poussent Bruxelles à mettre à jour la législation sur le recyclage et la réutilisation.De 2009 à 2021, ce type de déchets est passé de 66 à 84 millions de tonnes dans les pays de l'UE.Cela signifie que chaque Européen génère en moyenne 188,7 kilos de déchets d'emballage chaque année.Un chiffre qui, en l’absence de mesures correctives et de règles plus strictes, devrait s’élever à 209 kg par habitant d’ici 2030.L’objectif fixé par les nouvelles règles Ppwr prévoit une réduction progressive des déchets d’emballages :-10% d'ici 2030, -15% d'ici 2035, -20% d'ici 2040.Outre la réduction des déchets, il y a aussi la volonté de réutiliser.Les différents emballages devront en effet devenir en grande partie réutilisables, garantissant un nombre minimum de possibilités de réutilisation qui n'est pas encore définie.
La protestation de la Ligue
L’Italie est l’un des pays qui a le plus ouvertement critiqué la nouvelle réglementation ces dernières semaines.En fait, on craint que les nouvelles règles bruxelloises ne sapent les efforts déployés jusqu'à présent en matière d'économie circulaire.En 2022, l’Italie s’est confirmée comme leader de l’Union européenne en matière de recyclage, atteignant les objectifs de 2030 avec plusieurs années d’avance.Alors que l'approbation était votée aujourd'hui à Strasbourg, certains députés de la Ligue ont organisé une flashmob de protestation.«Le texte sur les emballages présenté au Parlement européen est une véritable folie qui met en crise l'Italie, nation modèle pour le système vertueux de l'économie circulaire», a déclaré hier l'eurodéputée Silvia Sardone.Aujourd'hui, après l'approbation des amendements, la délégation de la Ligue du Nord à Strasbourg parle d'un "texte amélioré" et d'un "danger évité pour l'Italie".«Dans un esprit proactif et constructif – écrivent les députés de la Ligue du Nord dans une note – la Ligue a proposé et voté des amendements visant à améliorer le texte, à protéger toute la chaîne de production qui est à l'avant-garde du recyclage.Cependant, cela reste une disposition née idéologiquement, sans aucun impact ni analyse scientifique pour soutenir le moindre impact environnemental de la réutilisation par rapport au recyclage, qu'il faudra défendre dans ses modifications lors des futures négociations".