En Écosse, 16 millions d'arbres ont été abattus pour faire place à l'énergie éolienne

Lindipendente

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15,7 millions.C'est le nombre d'arbres qu'il y a en Écosse a été abattu, de 2000 à aujourd'hui, pour ouvrir la voie au développement de parcs éoliens dans le pays.Cela a été fait savoir par le secrétaire aux Affaires rurales du gouvernement écossais lui-même, qui a déclaré qu'il avait lancé de véritables plans d'abattage d'arbres afin de construire des turbines pour la production d'énergie propre sur les terres publiques.Le paradoxe est que cette initiative controversée fait partie des plans de l'administration visant à rendre l'Écosse à zéro émission au cours de la prochaine décennie.En effet, le gouvernement envisage d'ajouter environ 20 000 turbines dans les années à venir afin de pouvoir générer un total de 20 gigawatts (GW) d'énergie propre.Une stratégie ambitieuse en termes de réduction des émissions liées au changement climatique qui, cependant, n'explique pas et ne justifie pas la nécessité de réduire, dans l'ensemble, l'équivalent d'une vraie forêt.Depuis le début du siècle actuel, avec une moyenne de 2 000 arbres par hectare, l'équivalent d'au moins 7 858 hectares a été déboisé.

Les arbres en question auraient été abattus sur des terres gérées par l'agence gouvernementale Forestry and Land Scotland, chargée de gérer les forêts et les terres du pays britannique.Pour le moment, on ne sait pas pourquoi il a fallu abattre une si grande quantité d'arbres, mais ce qui est sûr, c'est que la nouvelle a déclenché plus d'une protestation.L'administration actuelle, à cet égard, s'est défendue en insistant sur le fait que tout était prévu dans le respect des bois et en réfléchissant également à « des plantations compensatoires ailleurs ».L'agence a en effet répondu aux critiques en affirmant l'avoir planté plus de 500 millions d'arbres depuis 2000.Vrai ou pas, le message envoyé à la population n’est pas le meilleur.La conversion à la durabilité doit, en principe et en cohérence, toujours aller de pair avec le respect de la nature, des populations locales et des ressources.

Ainsi, aux yeux de l’opinion publique, l’affaire reste inconcevable.Promouvoir la transition verte par la déforestation est, quelle que soit la manière dont on veut le voir, une contradiction.De nombreuses espèces d'arbres ont en fait de fortes capacités de séquestration du carbone, ce qui signifie déjà en soi que contribuer à atténuer le changement climatique en cours.En plus de cela, les arbres, surtout s'ils sont originaires de la région, remplissent d'autres fonctions écologiques importantes, allant de la protection contre l'érosion au soutien de la faune.Et plus un arbre est mature, plus il est capable de remplir ces rôles écosystémiques et d’autres essentiels à la biodiversité et aux sociétés humaines.Ce n’est pas un hasard si ceux qui ont sévèrement critiqué cette politique ont souligné que la plantation de nouveaux arbres nécessite au contraire des efforts considérables et une gestion active, qui n’est pas toujours mise en œuvre.Le résultat est que, là où un spécimen parvient à atteindre le point d’autosuffisance, des années passent. avant que l’équilibre écologique ne soit rétabli.Il suffit de dire que de nombreux jeunes arbres sont nécessaires pour absorber la même quantité de carbone qu’un seul arbre mature.

[par Simone Valéri]

 

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