https://www.open.online/2023/12/14/accordo-dubai-cop28-cosa-dice-nucleare-gas
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«Enfin la sortie des énergies fossiles».« Un accord historique ?Je ne pense pas."«La pleine maturité des énergies renouvelables est reconnue dans le texte».« Pas question d’adieu aux énergies fossiles :l'accord bénit le gaz et l'énergie nucléaire."Le texte final approuvé hier à la COP28 à Dubaï a peut-être également amené l'accord des 198 délégués présents à la conférence de l'ONU, mais l'interprétation donnée aujourd'hui par les hommes politiques et les journaux italiens est tout sauf univoque.Dans le document issu du sommet des Émirats arabes unis, chacun lisait ce qu'il avait envie de lire.Nous allons chez le président de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui parle d'un "accord historique" au président français Emmanuel Macron qui la définit simplement comme « une étape importante ».En Italie, le ministre de l'Environnement Gilberto Pichetto parle d'"un compromis équilibré et acceptable", tandis que le deuxième Angelo Bonelli – porte-parole d'Europe verte – «l'approbation du texte n'est pas une victoire, mais pas non plus une défaite».Bref, les interprétations de l’accord sont teintées de différentes nuances.Il y a cependant deux points sur lesquels, au moins en Italie, une certaine confusion semble être apparue :l’accord sur la sortie des énergies fossiles et le rôle reconnu de l’énergie nucléaire.Essayons de clarifier un peu les choses.
Sortie des énergies fossiles oui ou non ?
Concernant la sortie des énergies fossiles, la confusion est en partie justifiée.Sur ce point en effet, le texte approuvé par la COP28 utilise un langage assez vague, mais capable de mettre tout le monde d'accord.
La formule retenue n’est donc pas le « phase-out », c’est-à-dire l’élimination progressive des énergies fossiles hautement réclamée par l’Union européenne.Pour trouver un accord sur lequel tout le monde pourrait s’entendre, les délégués ont opté pour une formule plus douce :« s'éloigner », qui peut être traduit en italien par le verbe « s'éloigner ».Selon Tim McPhie, porte-parole de la Commission européenne, "ce sont des mots différents pour dire la même chose".Il a un avis différent La vérité, qui s’intitule aujourd’hui « Pas question, adieu aux énergies fossiles ».En réalité, la position sur le pétrole, le gaz et le charbon est bel et bien là.Et, aussi lourde soit-elle, la formule utilisée dans le document final de la COP28 a une signification historique.En fait, c’est la première fois que la conférence de l’ONU parvient à mettre noir sur blanc la nécessité de se libérer une fois pour toutes des énergies fossiles.Celui qui donne la lecture la plus correcte est Ferdinando Cotugno, qui ci-dessus Demain il parle d'une "formule fatigante" mais "avec une valeur politique énorme".
Le nucléaire « stratégique » ?Pas exactement
Le véritable conflit porte cependant sur un sujet qui a toujours été controversé :énergie nucléaire.Le vice-premier ministre Antonio Tajani écrit surLe ministre Pichetto est également sur la même ligne, selon lequel « parmi les nombreux résultats appréciables » de la COP28 figure « la reconnaissance d'un rôle clé du nucléaire et de l'hydrogène ».En réponse aux déclarations des deux représentants du gouvernement, les parlementaires du Mouvement 5 étoiles écrivent dans une note :« Dans le texte, il n'y a aucune reconnaissance de l'énergie nucléaire comme technologie stratégique […], elle est plutôt reléguée au second plan par rapport aux engagements clairs et forts sur les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les batteries.Alors arrêtez la propagande habituelle et allez relire attentivement le document. »Les membres de l'opposition ne sont pas les seuls à contester les déclarations de Pichetto et Tajani.Luca Bergamaschi, directeur du groupe de réflexion Ecco, s'est également exprimé sur le sujet.Selon l'expert, l'interprétation des deux ministres est "fausse et trompeuse", car le texte de la Cop28 "ne reconnaît ni le caractère stratégique de l'énergie nucléaire ni son lien direct avec zéro émission nette d'ici 2050".
En effet, l'accord de Dubaï donne raison aux députés du M5S et à Luca Bergamaschi.Dans les 21 pages du document, le mot « nucléaire » n'apparaît qu'une seule fois, au sein de la liste des technologies à émissions nulles ou faibles.C'est la première fois que l'énergie atomique est explicitement mentionnée dans un document de ce genre, mais il faut beaucoup de temps pour la définir comme « stratégique ».
Photo de couverture :EPA/Martin Divisek | Le président de la Cop28, Sultan Ahmed Al Jaber, lors de la plénière finale du sommet de Dubaï (13 décembre 2023)