Le chemin semé d’embûches vers la responsabilité climatique au Pentagone

Ecodaily

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Dans le paysage politique en constante évolution de Washington, un récit remarquable se dévoile, qui repose sur l’interaction entre le changement climatique, la sécurité nationale et la responsabilité budgétaire.Au cœur de cette histoire se trouvent le Pentagone et ses efforts pour intégrer la gestion des risques climatiques dans son cadre stratégique.Chez Taxpayers for Common Sense, nous avons documenté les coûts croissants du changement climatique pour les contribuables et la sécurité nationale, nous savons donc à quel point il est important pour le Pentagone de prendre en compte ces risques.Malheureusement, le Congrès reste attaché à une approche plus traditionnelle : l’ignorance délibérée, pour ne pas dire si heureuse.

Le débat se concentre autour de la décision du Conseil fédéral de réglementation des acquisitions (FAR). proposition, un changement de règle de bon sens obligeant les principaux fournisseurs du Pentagone à déclarer leurs émissions de gaz à effet de serre et à fixer des objectifs de réduction des émissions.Il ne s’agit pas seulement de comptabilité environnementale ;il s’agit de comprendre et d’atténuer les risques sérieux que le changement climatique fait peser sur nos chaînes d’approvisionnement militaires, les artères qui maintiennent nos forces armées opérationnelles.

En tirant parti de l’immense pouvoir d’achat du Pentagone, cette politique constitue un moyen rentable de réduire les menaces et les responsabilités futures du changement climatique.C’est le genre de prospective qui incarne le meilleur des dépenses gouvernementales :percutant, efficace et avant-gardiste.

Cependant, cet objectif louable s’est heurté à une résistance au Congrès.Le récemment publié rapport de conférence La Loi sur l’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2024 comprend une disposition exemptant de façon permanente les « entrepreneurs de défense non traditionnels » des exigences de déclaration décrites dans la règle proposée par le Conseil des FAR, et retardant toute mise en œuvre de la règle d’au moins un an.L’exemption pose problème et le retard est potentiellement fatal à la règle.

Même si les « entrepreneurs de défense non traditionnels » semblent être quelques entreprises étranges qui ne travaillent généralement pas avec le Pentagone, ils incluent en réalité certaines des plus grandes entreprises du pays.Ces dernières années, le Pentagone a manifesté son intérêt à travailler avec des fournisseurs non traditionnels, notamment de grandes sociétés commerciales, pour accéder à des produits uniques et à des approches alternatives en matière de conception, de production et de maintien en puissance.Les grandes entreprises industrielles comme General Motors, qui réintègrent le marché militaire après une longue absence, peuvent également être considérées comme des fournisseurs non traditionnels.Amazon et Microsoft font également partie de cette catégorie.Ainsi, l’argument selon lequel ces entreprises sont en quelque sorte moins équipées pour fournir ces rapports climatiques ne tient pas la route.

Mais l’essentiel est que le climat ne réagit pas différemment aux émissions des entreprises de défense non traditionnelles, et le Pentagone ne devrait pas non plus le faire.

En ce qui concerne le retard, il n’existe aucune raison raisonnable selon laquelle les plus grands sous-traitants du Pentagone auraient besoin d’un an pour satisfaire aux exigences de la règle FAR.Nous savons tous que donner un coup de pied dans la canette est le moyen éprouvé de tuer quelque chose sans laisser vos empreintes digitales sur l'arme.Et dans l’intervalle, le Congrès bande les yeux et ligote le Pentagone :l’aveuglant face aux risques croissants qui pèsent sur ses chaînes d’approvisionnement et l’empêchant de prendre des mesures urgentes pour atténuer ces risques.La langue originale au Sénat, proposée par le sénateur.Dan Sullivan (R-Alaska) aurait retardé la mise en œuvre de deux ans au lieu d'un, mais même si un retard d'un an signifie que la règle pourrait entrer en vigueur avant l'entrée en fonction du prochain Congrès, elle atteint toujours un objectif similaire, car elle pourrait donner il est temps pour le Congrès actuel de légiférer pour empêcher d’autres obstacles à sa mise en œuvre au cours de l’année à venir.

Appelez-nous démodés, mais nous pensons que le Pentagone devrait être félicité, et non lié, pour avoir poursuivi une certaine responsabilité et action fondamentale en matière de climat.La règle climatique des FAR envoie un message clair selon lequel la gestion de l’environnement et la sécurité nationale ne s’excluent pas mutuellement mais sont, en fait, profondément interconnectées.S’opposer à cette proposition et à des propositions similaires représente une approche de l’autruche face à l’un des problèmes les plus urgents de notre époque.Le changement climatique n’est pas une menace lointaine mais une réalité actuelle, affectant tout, de la stabilité mondiale à l’efficacité opérationnelle de nos forces armées.Ignorer les risques liés à la chaîne d’approvisionnement augmente également les risques pour ceux qui portent l’uniforme au service de notre pays.

Même si nous reconnaissons les limites du paysage législatif actuel, nous restons optimistes.La proposition du Conseil représente un pas en avant important.Il s’agit d’un excellent exemple de la manière dont les dépenses gouvernementales stratégiques peuvent générer des changements significatifs.Mais pour que cette règle entre en vigueur, le Congrès doit donner au Pentagone la latitude dont il a besoin pour protéger la sécurité nationale et les contribuables des menaces liées au changement climatique.

Source : La Colline

Autorisé sous: CC-BY-SA

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